• Histoire :

Un peu d’histoire …

On aurait pu penser que le nom de « Césarches » ait un lien avec César, l’empereur romain de passage sur la commune pour aller combattre les irréductibles gaulois, mais il s’agirait plutôt d’un mot d’origine latin «casarica »  signifiant un groupe de chaumières (maisons). 

D’ailleurs, le nom de la commune a changé plusieurs fois au fil du temps prenant la forme de Scesarches, Sesarchüs, Sézarchiarum, Cesarchüs, Sezarches, Cesarchix, Sexarches, Sezarches, Cézarches en Savoye, Cap d’Arly (sous la Révolution).

On retrouve une trace de Césarches dans les documents anciens à partir de l’an 1170. A cette époque féodale, Césarches avait pour seigneurs les sires de Cornillon installés dans leur château. Situé sur une colline à environ 1000 m d’altitude, le château dominait l’entrée du Beaufortain et la vallée vers Ugine. Le château était composé d’un donjon au nord (tour carrée de  11 m de coté), de dépendances à l’ouest (tour ronde de 7 m de diamètre), d’une chapelle au sud, d’une grange (tour rectangulaire de 6,70 m sur 9,60m), d’un puits et d’une place entourée de hautes murailles pour la protéger. On y accédait par un chemin sinueux qui montait du Villaret sur le versant sud de la colline. Il fût détruit vers 1334 au cours des guerres entre la Savoie et le Dauphiné.  Les Cornillons partirent s’installer à Marthod.

A partir du 14ième siècle, il existait un conseil de la communauté chargé de défendre les droits et les privilèges des habitants se réunissant le dimanche à la sortie de la messe devant l’église. Les Césarchois vivaient de l’agriculture et la Dîme (environ 1/10ième des récoltes) était récoltée au profit de la paroisse. En 1512, Césarches n’est plus une  paroisse et dépend de celle de Venthon.

En 1561, on effectue le premier recensement de la population dans le cadre de la collecte de la gabelle (impôt sur le sel) : on compte alors 216 habitants répartis dans 39 feux (foyers) dont 104 enfants. Tous sont des agriculteurs qui s’occupaient de 67 vaches, 4 bœufs, 21 génisses, 52 chèvres, 158 moutons… En 1729 à l’occasion de la réalisation du cadastre savoyard, on recensa 49 feux (foyers) sur un territoire formé de 1261 parcelles.

Durant ce 18ième siècle, les conflits avec Venthon se multiplient souvent liés au pont sur le Doron qui reliait les 2 communes, endommagé  par de terribles crues et seuls passage à l’époque des césarchois pour se rendre à Conflans. Ces conflits vont développer la volonté de créer une paroisse indépendante sur Césarches qu’elle obtient en 1789.

La construction de la nouvelle route d’Albertville à Ugine en 1823 et ensuite la construction d’un pont sur l’Arly facilitèrent l’accès à Conflans et l’Hôpital (le nom d’Albertville n’existait pas encore). Ce fût un changement important pour les césarchois qui purent se déplacer plus facilement.

Jusqu’au début du 19ième siècle, il existait une petite école, consistant à apprendre à lire, à écrire et à connaître les principes de la doctrine chrétienne qui fonctionnait du 15 novembre au 15 mars avec une trentaine d’élèves. Un nouveau bâtiment composé de 4 pièces (2 salles de classe, une salle d’archives et une salle pour le conseil municipal) est construit dans le village de l’église en 1843.

En 1859, une terrible crue emporte les 2 ponts de la commune sur l’Arly et le Doron.  Un pont provisoire sur l’arly se construit (reconstruit en 1869 et 1904) et sur le Doron en 1881.

Lors du premier référendum en 1860, le rattachement de la Savoie à la France a été plébiscité par la population de Césarches qui a voté à l’unanimité « oui » (56 votants sur 56 inscrits).

 L’école devient vite vétuste et l’inspection académique pousse la commune à trouver une autre solution. En 1878, elle fait l’acquisition du vieux château et reconstruit un bâtiment plus fonctionnel en gardant la cave et l’escalier. La nouvelle école (école actuelle) est ouverte à la rentrée 1881. Elle sera remise à neuf en 1953 avec la construction d’un préau en 1964 et l’installation d’un chauffage central en 1971.  Finie la corvée du bois pour les petits écoliers.

La commune, à la fin du 18ième siècle, connait une forte hausse de sa population qui passe de 232 habitants en 1886 à 357 en 1896. Des ouvriers s’installent sur la commune et travaillent à l’usine de pâte à papier installée sur la commune de Venthon juste après le pont.

Le 20ième siècle est marqué par l’incendie du chef lieu en 1908, la grande guerre pendant laquelle 10 césarchois sont morts pour la France, et l’arrivée  de l’électricité dans la commune en 1920.

La commune continue à s’urbaniser accueillant de nouveaux habitants qui travaillent sur le bassin albertvillois et sur les sites industriels de Venthon, d’Ugine et de Faverges. Si la vie rurale a été intense jusqu’aux années 1960, aujourd’hui, il ne reste que quelques agriculteurs pratiquant l’élevage de bovins et de chèvres principalement.

  • Cartographie :

– Carte du Village :

Sources : geoportail.gouv.fr

Sources : Mairie de Césarches

Carte antérieures :

Cadastre de 1728 :

Sources : Archives de la Savoie/Conseil général

Cadastre de 1873 :

Sources : Archives de la Savoie/Conseil général

 

Cadastre rénové (1934) :

Sources : Archives de la Savoie/Conseil général